Cuisine d'atelier
Créer des factices n'est pas si différent que de faire le cuisine avec des vrais aliments
J'ai beaucoup appris en regardant des professionnels travailler, en particulier les pâtissiers, certains gestes sont les mêmes.
Comme les chefs, je mixe, coupe, taille, pétris, malaxe, vérifie la prise faute de cuisson.
Comme les chefs, il y a l'expérience, l'intuition, qui fait savoir quand c'est le bon timing, quand la texture est bonne, quand il faut faire tel geste et quand c'est trop tard…
Comme les chefs, j'expérimente, j'invente, je cherche… Je pars de matières brutes, je les associe, les mélange, les transforme et quelques fois je rate, et j'apprend de l'erreur.
Et dans l'erreur et l'accident je trouve encore autre chose
C'est une enquête, une aventure, percer les mystères, jouer avec les matières et les couleurs. Inventer des techniques qui de toutes façons n'existent pas, défricher…
Je regarde les légumes, les fruits pour ce qu'ils sont des petites merveilles de la Nature, je les étudie comme des objets précieux.
Je m'interroge sur l'articulation d'une volaille, la structure d'une cuirasse de homard, une répartition de feuillages, de graines, les nervures, les poils, les fibres, les écailles… Je me demande toujours : Mais comment ça marche?
Je regarde beaucoup de photos, je scrute les étals sous les yeux perplexes des marchands, c'est mon dada, mon obsession: capter
Mais pourquoi donc?
Pourquoi la nourriture?
Je vous dirais parce que c'est beau, parce c'est bon, parce que c'est du partage, parce que c'est éphémère, parce que cela nourrit l'âme et les sens…
Parce que cela parle d'une histoire familiale, peut-être, sûrement…
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